C’est l’entreprise de décentralisation théâtrale chère à Jean Vilar, ami de Tréhard, entamée avec le Tonneau à Caen, qui fera l’objet du stage d’été 2025, ou comment, avec le Théâtre-Maison de la Culture de Caen à partir de 1963, puis la Comédie de Caen de 1969 à 1972, Jo Tréhard et ses compagnons de route ont poursuivi le décloisonnement des arts, contribué à faire découvrir au public des formes nouvelles comme le Living Theater et ont osé des tentatives de toutes sortes.

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Cette histoire a tellement de sens aujourd’hui à l’heure de l’individualisme-roi et du repli identitaire que nous voulons proposer aux stagiaires ce deuxième volet qui ira jusqu’au bout du drame. En effet, toute belle et forte histoire humaine a sa part de tragique et il ne faut rien cacher de tout cela si l’on veut bien comprendre. Cependant, si nous allons parler des obstacles, des écueils et parfois des oppositions rencontrés par Jo Tréhard et son équipe, nous allons surtout nous attarder sur tout ce qui a été construit, proposé, diffusé, édité ; sur tout ce dont le monde de la Culture a profité ; sur tout ce que la Ville de Caen a gagné grâce à cette déferlante artistique et créative.

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Comme en 2024, nous ouvrirons nos fenêtres vers l’extérieur en évoquant par des vignettes visuelles et sonores d’autres expériences plus contemporaines du bienfait de la pratique artistique sur tout un territoire. Nous essaierons de comprendre pourquoi partout dans le monde et dans toutes les situations les humains pratiquent l’Art. Même dans la misère, même quand c’est interdit. Nous affirmerons encore par ce stage combien il est important que des artistes-griots créent dans leur ville, leur région mais aussi (et ce n’est pas contradictoire) combien il est primordial que l’Art international ne reste pas à Paris mais vienne aussi nous asticoter régulièrement dans nos grands et beaux Théâtres et dans nos rues.

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Le Théâtre est vivant, la musique est vivante, l’encre et la peinture sont vivantes à condition qu’ils soient pratiqués par des gens vivants. Et c’est sûrement la plus saine occupation des humains que de traduire leur sentiments, leurs émotions, leurs expérience par une oeuvre artistique offerte aux sens de son alter ego. Nous continuerons à promouvoir la rencontre des citoyens autour de cette idée. Longue vie au Théâtre, à la Comédie, à tous les lieux où l’on se rassemble pour écouter et regarder ! Et longue vie à la mémoire de Tréhard et de ses acolytes et longue vie à tous ces émules !